Aux morts pour la France
Le 28 septembre 1872 naissait à Saint-Saulge dans la Nièvre Louis Porche, fils de François Porche et de Michelle Favier. Son père, François Porche, est décédé le 11 février 1876 alors qu'il n'avait que 3 ans. Louis avait encore sa mère lorsqu'il s'est marié le 25 avril 1903 à Georgina Toussaint, Michelle avait alors 60 ans. Etait-elle encore vivante onze ans plus tard ? Louis a été mobilisé en août 1914 à l'âge de 42 ans alors qu'il était dans la réserve de l'armée territoriale depuis 1912. Il a été proposé pour la réforme le 6 septembre 1918, presque à la fin de la Grande Guerre. Georgina Toussaint, née à Andrezel le 10 mars 1881, était la fille de Théodore Toussaint et de Théodeline Aimée Zénaïde Beslé. J'aime les prénoms de mon aïeule. Leur fille, Gilberte, est née le 11 novembre 1903, elle est la mère de ma grand-mère maternelle.
Afred Théodore Dumesnil, l'autre grand-père de ma mère, aurait fait le chemin des dames, mais je n'en ai aucune preuve. Né le 14 avril 1881 à Saint-Germain-Laxis de Théodore Dumesnil et de Mathilde Marie Héloïse Desvignes, il était bourrelier sellier et entre autres objets ramenés de la guerre figurent des fûts d'obus sculptés que vous pouvez voir sur les photos plus bas.
Un autre de mes arrières-grands pères, Pierre Albert Jean Dufauret, né le 9 février 1899 à Nogent sur Marne de Pierre Victor Dufauret et Adrienne Renée Marie Castelli, a lui aussi participé à cette guerre. Malheureusement suite à un différend avec ses parents, il s'était engagé dans la légion avant d'avoir l'âge réglementaire. Il a été incorporé en avril 1918 dans l'armée régulière et je n'ai retrouvé que son matricule militaire datant de cette époque. J'aurais aussi aimé en savoir plus sur sa mère, Adrienne Castelli mais elle repose dans le caveau familial sans indication de la date et du lieu de son décès.
Mes arrières grands pères ont fait la guerre et y ont survécu, contrairement à beaucoup d'autres, même si deux sur les trois sont rentrés malades des bronches.
A Faches-Thumesnil, commune du nord de la France, pas loin de la frontière belge, quelques mois après le début de la première guerre mondiale, une brodeuse anonyme brodait cet émouvant hommage.
Quelques années plus tard, juste après la fin de cette guerre, une petite Aline Fournet de 10 ans brodait ce petit abécédaire que je trouve bien triste, elle qui avait grandi pendant cette terrible guerre.
Certains connaissent peut-être déjà ce petit marquoir qui avait été publié dans le fascicule Les alphabets au fil du temps de Stéphanie Voet.
A l'occasion des 100 ans de son petit marquoir, en ce jour où l'on commémore nos morts, pour leur rendre hommage, la grille de la broderie de la petite Aline est disponible sur demande dans les commentaires en bas de ce message.